Canada en prestation

Vendredi dernier, en plus de participer aux activités du Salon du livre du Grand Sudbury, j’ai donné une lecture-performance en ligne dans le cadre de #canadaenprestation. Il s’agit d’un fonds d’aide à court terme de 700 000 $ qui sert à financer les prestations en ligne d’artistes et d’auteurs professionnels canadiens. L’initiative a été lancée par Facebook Canada et le Centre national des Arts en réponse à la crise de la COVID-19 pour alléger les pressions financières sur les artistes touchés par la fermeture des rideaux à l’échelle du pays, et pour redonner le moral aux Canadiens et Canadiennes. L’offre du programme est très diversifiée et de grande qualité. J’avoue que je me suis sentie honorée d’être invitée à faire partie de la programmation.


Mon événement, intitulé Failles festives! et animé par Olivier Sylvestre que je remercie chaleureusement, a été diffusé sur Facebook à 22h le 8 mai 2020. Il se décrivait comme suit:
À croire que j’aime les failles
À louer les tremblements
Érigés en plein ou en creuxLa route n’est droite dans aucun sens
Ses accotements abîmes
De souffles coupés
Ses pentes vertiges renversésDes accidents
M’échouent sur le chemin qui mène
J’aimerais vous dire je m’y retrouverai la prochaine fois
Ou nonJamais exactement là où elle devrait être, jamais attendue telle quelle, jamais tout à fait comme il faut. Ni d’eux, ni d’elles, ni d’iels, la voix poétique investit l’univers de la faille, cette imperfection qui devient ici un espace où repenser les possibles. Les trois suites poétiques du recueil À croire que j’aime les failles sont tour à tour transgressives, agrammaticales, joyeusement de guingois, et questionnent le matériau, celui avec lequel on forge une langue, celui contre lequel s’érodent les souvenirs.
Dans cette performance virtuelle, Sylvie Bérard fait la lecture de la troisième partie de son recueil, «Failles festives».
Cette lecture, d’environ 20 minutes, sera suivie d’une rencontre avec l’auteure.
Voici les deux enregistrements de l’événement.
D’abord la lecture:
Puis la rencontre:
Bon (re)visionnement!