« Page décentrée »: Luxe et nécessité (Géographie culturelle II)

La langue est-elle une identité ? La langue (parfois les langues, dans le cas de personnes qui ont grandi dans un environnement plurilingue, ou encore un registre particulier de la langue), ce code qui nous est transmis dès le tout jeune âge, rejoint notre sens profond de ce que nous sommes, de là où nous venons et allons. Sans en faire nécessairement une identité, l’article 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (qu’il faudra bien renommer un jour Déclaration universelle des droits de la personne), stipule: «Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.» Tout en nuançant le lien qu’on peut établir entre le linguistique et l’identitaire, Patrick Charaudeau souligne que la «symbolique de l’identité d’une communauté à travers sa langue repose sur […] celle de “filiation”», c’est-à-dire sur la capacité de transmettre un idiome d’une génération à l’autre.
Dans la livraison du 15 août de ma «Page décentrée», je réfléchis aux dimensions identitaires de la langue.
Le document original se trouve sur le site de l’association Pédagogie et pratiques canadiennes en création littéraire (PPCCL).