Aujourd’hui, une page linguistique

Elle (Aurélie Lanctôt) dit, et je suis d’accord: «En osant être tout à fait honnête avec moi-même, je réalise que la cohabitation avec l’anglophonie fait partie intégrante de mon sentiment québécois. Et, par le fait même, de ma fierté québécoise. Qu’on le veuille ou non. Je pense qu’il est grand temps d’accepter sans complexe que notre identité soit partiellement définie par le bilinguisme ambiant.»
Cependant il (Lothar Baier) dit, et je suis aussi d’accord: «Le bilinguisme de Montréal est un phénomène paradoxal. Il est pratiqué à l’encontre du monolinguisme officiel de la province du Québec qui est remis en question par le fonctionnement social de la ville. Tout cela crée une situation linguistique particulière; dans le Canada anglais, par contre, on prône, dans l’abstrait, le dogme du bilinguisme d’autant plus âprement qu’en réalité, le monolinguisme anglais s’y impose tout naturellement […].» Comment préserver ceci sans perdre cela, et vice versa?

Et comment le faire sans rancune, mais avec un certain sens historique?